La Recherche Clinique avance au Groupe Hospitalier
La Recherche Clinique avance
au Groupe Hospitalier
Inscrite dans le projet d'établissement 2013-2017 du Groupe Hospitalier de La Rochelle-Ré-Aunis, la Recherche Clinique a pris un nouvel élan depuis la constitution d'une Unité de Recherche Clinique (URC) en janvier 2014. Cette Unité accompagne les équipes dans la structuration de leur projet de recherche. Il en a été ainsi pour le projet ECHORTON.
L'Unité de Recherche Clinique du Groupe Hospitalier
Mal connue du grand public, la Recherche Clinique représente pourtant un enjeu majeur pour la santé.
Activité principalement exercée dans les CHU, elle se développe récemment dans les Hôpitaux Généraux. Les Centres Hospitaliers de La Roche-sur-Yon et Annecy ont ainsi réussi le pari de développer cette activité et ont obtenu le label « Centre de Recherche Clinique » en 2011, témoin d’une recherche clinique de qualité.
Le Groupe Hospitalier de La Rochelle-Ré-Aunis a inscrit la Recherche Clinique dans le projet d’établissement 2013-2017 en prenant appui sur le succès et l’expérience de ces établissements. Etant le 7ème hôpital général de France, avec une activité de recherche amorcée notamment en diabétologie, cardiologie, oncologie, dermatologie, psychiatrie, neurologie, réanimation, médecine et rhumatologie, et maladies infectieuses, l’établissement s’est engagé et a donc pris l’initiative de développer cette activité à travers la création de l’Unité de Recherche Clinique en janvier 2014.
Cette unité bénéficie de compétences pluridisciplinaires, par la participation :
- >> d’une coordinatrice apportant son soutien à la promotion des projets et à la valorisation des résultats.
- >> d’une adjointe des cadres en charge de la gestion administrative des projets,
- >> de deux attachées de recherche clinique et de deux infirmiers d’étude clinique apportant leur collaboration aux investigateurs,
- >> d’un pharmacien responsable de la vigilance des essais sur le médicament et les dispositifs médicaux
La recherche, qu’elle soit clinique ou paramédicale est accessible aux médecins, soignants, psychologues, ….
« Nous faisons de la recherche par volonté d’amélioration continue, parce que nous souhaitons mieux soigner. Grâce à cette démarche et à la participation aux projets de recherche, nous contribuons à la réputation d’un établissement, à son attractivité, et la création de nouveaux métiers » explique Mme Caroline ALLIX BEGUEC, coordinatrice de l'URC.
Le patient quant à lui bénéficie d’une prise en charge privilégiée avec notamment l’accessibilité à des médicaments ou dispositifs médicaux expérimentaux qui seront à terme sur le marché.
« Le bilan de cette 1ère année est positif, soignants, médecins que nous avons rencontrés nous ont fait part de leur motivation et de la poursuite de leur investissement pour ce fonctionnement collégial. Nous avons contribué à la bonne réalisation de leurs projets en leur apportant un soutien administratif, logistique et humain. A ce jour, nous remercions l’ensemble des professionnels qui nous ont fait confiance » conclut Mme Caroline ALLIX BEGUEC.
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Le projet de recherche « ECHORTON » des Docteurs RONCATO (GHLRRA) et DENIS (CH Rochefort) a été sélectionné par le comité scientifique de l’appel d’offre régional lancé par la direction de la recherche et de l’innovation du CHU de Poitiers. Leur projet a reçu un avis très favorable de la part des 2 experts hors région. L’étude rassemblera des investigateurs de La Rochelle, Rochefort, Niort et Poitiers. |
Docteurs RONCATO, DENIS, quelle est l’origine de ce projet de recherche?
Dr RONCATO, Dr DENIS. Ce projet de recherche clinique tire ses origines d’une collaboration déjà ancienne. En effet, nous nous sommes intéressés à l’apport de l’imagerie non invasive par ultrasons (échographie Doppler, ED) dans l’artérite giganto-cellulaire (AGC, alias maladie de Horton) dès 2008. Ainsi, un premier travail rétrospectif a inclus des patients suspects d’AGC de 2008 à 2011. Nos résultats confirmaient nos espoirs puisque nous obtenions les mêmes performances diagnostiques que celle publiées par les meilleurs équipes internationales (Sensibilité autour de 69%, Spécificité proche de 100%)*.
La question de se passer d’un geste chirurgical de biopsie d’un segment d’artère temporale, dans le cas où l’échographie montrerait un aspect typique d’inflammation de la paroi d’une ou plusieurs artères, le fameux « signe du halo » devenait la suite logique de ce premier travail.
Outre le caractère non invasif de la procédure, nous pensons que cela permettra de gagner du temps précieux au malade et aussi d’écourter le séjour hospitalier classique, voire d’envisager une prise en charge purement ambulatoire. Pour démontrer cela, il nous fallait imaginer une étude prospective et de dimension régionale au vu de l’incidence de la maladie.
L’appel d’offre ARS/CHU de Poitiers ne pouvait pas mieux tomber ! Nous n’aurions pas pu soumettre dans les formes et à temps ce projet, sans l’aide de l'Unité de Recherche Clinique du Groupe Hospitalier de La Rochelle-Ré-Aunis.
En quoi consiste l’étude ECHORTON ?
Dr R., Dr D. Nous espérons pouvoir débuter les inclusions au premier trimestre 2016. Sa durée sera de 4 ans (2 ans d’inclusions, 2 ans de suivi). Elle concerne les patients de 50 ans ou plus chez qui le diagnostic d’AGC sera évoqué par un médecin hospitalier (sur les 4 sites). Le patient sera alors libre de consentir à participer à l’étude, c’est-à-dire qu’il acceptera de rentrer dans un algorithme utilisant en première intention l’échographie-Doppler des artères du cou et des racines des quatre membres. Seuls des médecins vasculaires habilités pourront réaliser cet examen qui nécessite une certaine expertise. En cas d’examen « positif » le patient sera pris en charge par un médecin clinicien « investigateur » comme une AGC (instauration d’un traitement par corticoïdes notamment) et suivi régulièrement (visite protocolaire, dont un ED de contrôle). Dans le cas où l’ED est négatif, le patient devra subir une biopsie d’artère temporale pour examen anatomo-pathologique. En fonction du résultat, le patient sera suivi comme une AGC ou non par le clinicien investigateur.
Cette étude est pionnière et pourrait être à l’origine d’un changement radical des pratiques de l’art de diagnostiquer et de soigner les patient(e)s atteint(e)s de cette maladie invalidante.
ECHORTON est emblématique de la CHT Atlantique 17 car l’union des compétences des 2 sites (internistes, rhumatologues, angiologues, médecins polyvalents, neurologues, ophtalmologistes, gériatres, anatomo-pathologistes,…) a permis sa naissance et assurera, nous l’espérons, sa réussite.
* une partie du travail a été présenté aux congrès de la SNFMI et de la SNFMV en 2011
Groupe Hospitalier
La Rochelle - Ré - Aunis
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